Expression politique – Décembre 2018

Maison du Lac : privatisation en eaux troubles !

Le transfert de l’EHPAD « Maison du Lac » se poursuit toujours sans informations aux élu.e.s de l’opposition et sans concertation !

Je me suis exprimée le mois dernier dans cette tribune pour dénoncer le caractère anti-démocratique et infondé du projet de privatisation de cet établissement public géré par le CCAS depuis plus de 30 ans et pour demander « le débat le plus large possible avec la population, les familles de résidents et vos élu-e-s des trois groupes d’opposition » : aucune réaction du maire ou de ses élu.e.s…

Nous avons interpellé le maire sous forme de lettre ouverte le 21 octobre, afin « de sursoir à ce projet de transfert de la gestion de l’EPADH « la maison du lac », et de nous procurer tous les éléments en votre possession qui témoignent de votre tentative d’explorer d’autres alternatives. Nous vous demandons pour cela la création d’une Inter-commission municipale, etc.»: pas de réponse !

La majorité municipale, d’habitude si habile à communiquer sur papier glacé pour mettre en vitrine ses projets, étrangement se tait et affiche un silence crispé face aux vraies questions qui se posent !

Et pourtant de nouveaux éléments mériteraient bien débat : pourquoi choisir un organisme qui propose une hausse du tarif hébergement à 68 € par jour, contre 62 € aujourd’hui, soit une augmentation par résident et par mois de 180 € minimum ? Et qui demande en plus une subvention de 487 000 €, alors qu’aujourd’hui la Ville verse au CCAS  moins de 100 000 €, fléchés sur l’EHPAD ? Pourquoi enfin choisir une structure qui propose un accord d’entreprise bien moins favorable pour les personnels que la Convention Collective Nationale du 31 octobre 1951?

Pourquoi tant de hâte à dépenser plus de deniers publics sans garanties d’un meilleur service public ? La « Priorité à St-Egrève » révèle ses idées libérales de droite en privilégiant la priorité à la baisse de ses effectifs, quitte à privatiser une structure entière pour répondre aux attentes de Macron et de ses députés « En marche arrière ».

Sylvie GUINAND, Front de Gauche – PCF