Expression politique – Mars 2020

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Une page se tourne

Chères St-Egrèvoises, chers St-Egrèvois,

Ces six années passées à vos côtés ont été riches d’échanges, d’enseignements et de beaux moments, malgré un contexte politique national qui continue à générer de nombreuses régressions sociales et contribue à aggraver les inégalités, à l’instar du projet de réforme des retraites actuellement débattu dans le pays.

De ce mandat je retiens des moments forts de débats avec un certain nombre d’entre vous, sur des thèmes de votre quotidien, vos besoins, vos aspirations. Je me suis nourrie de vos propositions et je vous en suis reconnaissante.

Je suis particulièrement heureuse d’avoir connu l’émotion d’unir deux jeunes vies, et à travers eux deux pays, pour un voyage commun dans l’amour et les valeurs républicaines, que je leur souhaite le plus long et agréable possible.

Tout cela n’aurait pas été possible sans les agents publics de la commune, qui œuvrent au quotidien pour répondre à vos besoins, mais aussi à ceux des élus municipaux. Je les en remercie sincèrement et profondément pour leur dévouement et leur disponibilité.

Enfin, chères lectrices et chers lecteurs fidèles, je vous remercie de m’avoir accordé votre attention et votre confiance. C’est avec un réel plaisir que j’ai pris la plume pour partager mes analyses et mes positions, et c’est avec une émotion certaine que je la pose à l’occasion de cette dernière tribune.

« Seule la lutte contre l’inhumain si nous acceptons de le combattre ensemble peut réconcilier celui qui croyait au ciel comme celui qui n’y croyait pas. » Louis Aragon

Sylvie GUINAND, Front de Gauche – PCF

Expression politique – Février 2020

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Le monde associatif, un pilier de la vie sociale et citoyenne (1ère partie)

Créées par la loi du 1er juillet 1901 les associations à but non lucratif sont devenues des acteurs essentiels du vivre ensemble.

En France, 1,5 million d’associations sont animées par plus de 12 millions de bénévoles. En 2017, seules 159 000 d’entre elles employaient 1,8 million de salariés, c’est à dire près de 10% des salariés du secteur privé.

Ce foisonnement associatif est une richesse pour nos territoires. Les français ne s’y trompent pas puisqu’en 2018, 65% d’entre eux pratiquaient une activité dans un cadre associatif et 35% étaient membres actifs d’une association.

Créer une association est relativement aisé. Il suffit que deux personnes se mettent d’accord sur un objet social précisant les contours de l’activité de l’association, définissent le mode de gouvernance et rédigent les statuts, le plus souvent à partir de modèles type.

Bien qu’une association puisse exister sans être déclarée, il est préférable de la déclarer pour lui donner la capacité juridique qui lui permettra, par exemple, de recevoir des subventions. La déclaration en Préfecture est soumise à des formalités réglementaires (dépôt des statuts, procès-verbal de l’assemblée générale constitutive, …) et peut être effectuée en ligne.

Notre département illustre bien ce dynamisme du monde associatif puisqu’environ 250 000 bénévoles animent entre 26 000 et 28 000 associations.

Suite de l’article à l’emplacement du groupe Écologie, Solidarité, Citoyenneté

Françoise Charavin, Jean Marcel Puech et Hassan Belrhali

(hassan.belrhali.ps@gmail.com)

Saint-Égrève, une vie associative foisonnante

(2ème partie, suite de la tribune de Saint-Égrève Autrement)

Très présentes dans le domaine de la culture, du sport et loisirs et de la solidarité, les associations locales regroupent aussi des parents d’élèves, des habitants des quartiers, des défenseurs de l’environnement et des passionnés d’un thème précis. Elles forment un véritable chaudron de relations humaines de proximité, de solidarités locales, nationales ou internationales. L’annuaire de la ville en recense 127 avec une adresse locale. On sait qu’en plus de nombreux habitants sont aussi adhérents d’associations régionales ou nationales.

Sur elles reposent les activités de loisirs des enfants et des adultes de Saint-Egrève, sur elles reposent la plupart des actions de solidarité. Dans les conseils d’école et les conseils de classes, les parents d’élèves sont des interlocuteurs indispensables.

A Saint-Egrève comme ailleurs, elles portent des projets innovants, elles proposent des initiatives hors des sentiers battus pour répondre à des besoins locaux non satisfaits.

La ville met souvent à leur disposition des locaux, répond parfois à leurs demandes de subventions mais elles trouvent seules des financements, grâce à leurs adhérents, à des sponsors ou à des fondations.
Certaines sont de gros employeurs dans la commune.
Toutes fonctionnent grâce au fort engagement de bénévoles qui mettent un peu ou beaucoup de temps et d’énergie au service de ces associations.

A ceux-là, nous disons : MERCI.

Suite à l’emplacement du groupe Pour une gauche authentique à Saint-Égrève

L. Amadieu, B. Ruef et E. Bruyant

groupe.eco.sol@orange.fr

(3ème partie, suite de la tribune du groupe Écologie, Solidarité, Citoyenneté)

A St-Egrève, un fort potentiel pour développer l’économie sociale et solidaire !

Moins connus, peut-être parce qu’ils sont encore trop peu dans notre commune, les acteurs de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) œuvrent aussi pour créer de nouvelles formes d’activités économiques qui reposent sur des valeurs humanistes : ils prônent le développement durable/soutenable, ils revendiquent l’économie comme moyen et non comme finalité, la gestion des structures est autonome et indépendante, la notion de solidarité entre les individus et entre les structures est prédominante.

Complémentaire du secteur public, l’ESS regroupe les associations, les coopératives d’activité et d’emploi (CAE), les sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC), les sociétés coopératives (SCOP), les fondations et les mutuelles. Elle est fondée sur les principes suivants : utilité sociale (services aux personnes et aux collectivités), développement durable, démocratie, consolidation économique.

Diverses études montrent que les citoyen·ne·s aspirent à des alternatives et souhaitent, entre autres, consommer responsable, inventer de nouvelles relations sociales, maîtriser leur travail, utiliser les logiciels libres…

La loi de 2014 pour le développement de l’ESS, dite « loi Hamon », engage l’État et les collectivités autour de 5 objectifs et, dans le cadre de sa Stratégie Europe 2020, l’Union européenne développe un train de mesures en faveur de l’ESS, tant pour des raisons de croissance économique que de cohésion sociale.

Les enjeux sont forts pour les communes : mise en œuvre des valeurs du développement durable et de la solidarité, poursuite du soutien à la vie associative, développement de l’emploi local non-délocalisable et porteur de sens sociétal.

Additif : pour des raisons techniques indépendantes de ma volonté, vous n’avez pas pu lire les vœux que je vous adressais dans le dernier numéro, j’en suis sincèrement désolée. Vous pouvez retrouver mon article sur le site de la Ville.

Sylvie GUINAND, Front de Gauche – PCF

https://gaucheauthentiquestegreve.wordpress.com/

Expression politique – Janvier 2020

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Meilleurs vœux humanistes !

En ce début d’année 2020, je tenais à vous adresser mes vœux les plus chaleureux de santé, de réussite, de bonheurs partagés, de fraternité, de Paix et d’espoir pour une société plus juste où les richesses seraient mieux réparties.

Cette nouvelle année s’ouvre dans un contexte marqué par le mécontentement général des politiques menées par un gouvernement sourd à la colère de son peuple, qui s’exprime dans la rue depuis de longs mois malgré les répressions policières : éducation, salaires, retraites, chômage, santé, culture, climat, pesticides…. Autant de domaines, autant de réformes qui aggravent votre vie au quotidien et je pense en particulier aux retraités ou aux étudiants de notre commune dont les pensions et APL ont baissé.

Plus que jamais le rôle des élus communaux est de répondre aux besoins des habitants, particulièrement en soutenant l’action des acteurs citoyens de notre Ville : bénévoles associatifs opérant dans le sport, la culture, les loisirs, l’éducation populaire, la mémoire historique ; parents d’élèves agissant dans les écoles ; militants des droits œuvrant auprès des femmes, des enfants, des réfugiés et contre le racisme… Autant de richesses humaines qui créent ce que nous avons de plus précieux : le bien-vivre ensemble. Et c’est à vous toutes et tous, héroïnes et héros de la vie sociale à St-Egrève, que je tenais à adresser mes enthousiastes félicitations et mes plus vifs encouragements à poursuivre vos initiatives au sein de notre commune.

« L’inaccompli bourdonne d’essentiel », René Char.

Sylvie GUINAND, Front de Gauche – PCF

Expression politique – Octobre 2019

Collecte et traitement des déchets : une filière publique d’avenir !

La déchèterie de Saint-Egrève permet à 416 500 habitants de34 communes d’éliminer ou valoriser les déchets encombrants, dangereux et toxiques. Accueillis par des agents formés et dévoués, nous les côtoyons sans nous douter de l’importance de cette filière dans notre vie : ce sont les « invisibles » de notre société alors que leur labeur dans nos déchets génère des milliards de bénéfices. Subissant une pénibilité qui ampute leur espérance de vie de plus de 15 ans, ils ont trois fois plus de risques de mourir avant 65 ans.

En septembre 2018 une douzaine de déchèteries ont été bloquées sur les 21 de l’agglomération pour dénoncer des « conditions de travail précaires », « un management autoritaire », une « flexibilité sans préavis sur l’ensemble du territoire métropolitain », le « non-respect des règles d’hygiène et de sécurité », le « recrutement basé sur l’affinité personnelle et non sur la compétence professionnelle » et le « travail obligatoire le dimanche sans majoration salariale ». La grève a été soutenue par un certain nombre d’élus d’opposition dont je fais partie car les enjeux de développement et de financements pérennes de cette filière sont essentiels.

La production mondiale de déchets municipaux représente 2,1 milliards de tonnes par an. Les ménages ne sont pas la première source : l’industrie en génère 18 fois plus. La mise en décharge est  la solution la plus utilisée mais tout n’est pas ramassé ou recyclé… Pour éviter que les déchets restants ne se retrouvent dans la nature ou soient exploités par le commerce illégal, d’autres solutions sont à envisager, notamment le changement de mentalités dès la conception du produit : les industriels doivent arrêter de surproduire et fabriquer davantage d’emballages recyclables. Il nous faut enfin investir des fonds publics durables dans la recherche et pour revaloriser les carrières des agents, reconnaître leur pénibilité pour rendre attractive cette filière et renforcer les effectifs statutaires et les formations.

Sylvie GUINAND, Front de Gauche – PCF

Expression politique septembre 2019

Rentrée scolaire et rentrée sociale, même combat !

L’école publique est gratuite, garante d’un accès égalitaire à l’éducation, à la Culture et aux sports. Mais la rentrée scolaire reflète malheureusement l’immense fossé qui se creuse dans la société. Pour beaucoup de familles elle est source d’angoisses financières : fournitures scolaires et sportives, vêtements, restauration, périscolaire, activités de loisirs et physiques, cartes de transport, avances des frais médicaux. Ces coûts ne pèsent pas le même poids dans les budgets familiaux, et St-Egrève n’est pas exempte de ce fossé qui se creuse : l’écart s’allonge entre les plus bas revenus (inférieurs au seuil de pauvreté) et les plus hauts et le nombre de bénéficiaires d’aides au logement ne cesse d’augmenter depuis quelques années sur notre commune.

Les conséquences néfastes des politiques menées pour diminuer nos droits (sécurité sociale, CAF, temps de travail, retraites, etc.) et nos services publics va tous nous concerner, à St-Egrève comme ailleurs : en cette rentrée 2019 l’essence et le gaz sont plus chers, l’électricité, avec les privatisations de barrages, va le devenir aussi, le timbre postal va augmenter, et dans le même temps notre agence de la Poste veut toujours réduire son amplitude d’ouverture. Les services publics sur notre commune ne sont pas épargnés : après l’abandon au privé de l’EHPAD du Lac par la majorité municipale, c’est au tour de notre trésorerie d’être menacée de fermeture. Si cette dernière n’est pas due à l’équipe de monsieur Boisset, elle est due aux députés majoritaires dont fait partie Madame Kamowski. C’est peut-être l’une des raisons qui expliquent l’ignorance obstinée de la majorité à répondre aux sollicitations de rencontre formulées par le Collectif de défense des services publics : qu’une de ses élues municipales vote les lois qui détruisent le maillage du territoire et les services publics (que la population paye aujourd’hui de ses impôts pour qu’ils n’existent plus demain), doit lui sembler suffisant comme réponse aux citoyens mobilisés…

Sylvie GUINAND, Front de Gauche – PCF

Expression politique – juillet 2019

« Quand tout sera privé, nous serons privés de tout »

Des luttes pour maintenir des services publics se développent sur St-Egrève : à la Poste, à l’hôpital (CHAI), dans l’Energie. Les mobilisations s’intensifient, comme ce samedi 15 juin où nous étions plus de 500 sur le barrage de St-Egrève, avec les salariés d’EDF, contre la privatisation des barrages hydroélectriques telle que Macron entend la faire. Seuls deux élus municipaux, Laurent Amadieu et moi, étions présents ! Pourtant, même s’il ne s’agit pas « d’affaires municipales » au sens des compétences attribuées, il s’agit bien de sujets pour lesquels nous sommes tous concernés.

Une privatisation des barrages présente plusieurs dangers : hausses des tarifs, comme c’est le cas pour l’électricité depuis l’ouverture du marché, et risques importants pour la sécurité par défaut d’investissement. Un salarié explique : « Une rupture du barrage de Monteynard ou de celui de Chambon génèrerait à Grenoble une vague de 6 mètres de haut, 45 minutes plus tard ! ».

Guillaume Gontard, sénateur de l’Isère, était présent car pour lui «on risque de perdre le sens du service public et l’ancrage territorial » : EDF cède aujourd’hui à un prix raisonnable l’eau potable écoulée des barrages aux collectivités locales. Qu’en sera-t-il demain avec un concessionnaire privé ?
«Nous disposons d’un savoir-faire français et d’une expertise exceptionnelle que nous devons impérativement préserver.  L’hydroélectrique est le mode de production électrique le plus compétitif et le plus durable, qui évite chaque année l’émission de plus de 3 milliards de tonnes de CO2

Les élus locaux ont un rôle important à jouer sur ces questions qui sont autant industrielles que sociales et environnementale. En France, 12 millions de personnes sont touchées par la précarité énergétique, soit 1 ménage sur 5 qui peine à payer ses factures d’énergie ! Nous ne pouvons pas laisser faire ! Une politique énergétique garantissant à toutes et tous l’accès à ce besoin fondamental passe d’abord par le maintien de nos structures publiques.

Sylvie GUINAND, Front de Gauche – PCF

Expression politique – juin 2019

Sous les plaques des rues, notre histoire

Lors de la seconde guerre mondiale, des St-Egrèvoises et St-Egrèvois, de toutes opinions, se sont engagés pour que la France recouvre sa liberté et construise un avenir meilleur. Elles et ils ont contribué à la capitulation sans condition du nazisme, le 8 mai 1945, nom d’une des rues principales de notre commune d’où, chaque 8 mai, le départ de la foulée du souvenir est donné.

Pour honorer ces femmes et ces hommes, et garder à l’esprit que les dictatures nazie et fasciste sont les racines de l’extrême-droite aujourd’hui, d’autres rues évoquent le souvenir des actions de résistance dans notre ville.

Route de Grenoble : le 4 mai 1944, le Général de GAULLE a décerné « la Croix de la Libération » à la ville de GRENOBLE. Seules quatre villes en France ont eu cette distinction.

Rue du Vercors : le Vercors est un haut Lieu de la Résistance Française où 3 000 à 4 000 maquisards tinrent tête pendant plusieurs semaines à une division nazie allemande et la paralysèrent. La fin du Vercors est dramatique, on déplora des centaines de victimes civiles et de Résistants.

Route de Lyon : le 28 février 1949 la ville de Lyon a reçu la Croix de Chevalier dans l’Ordre de la Légion d’ Honneur.

Rue de Saint-Nizier : le 20 octobre 1945 la Médaille de la Résistance fut décernée à St-Nizier-du-Moucherotte, première commune assaillie par les Allemands au cours de la grande attaque du Vercors en juin 1944.

Rue du «Maquis des Marcellières », de la Compagnie 9102 du 3ème bataillon FTP-FFI de Chartreuse : sur la commune de Proveyzieux, il fut d’abord gagné par des résistants démasqués, les « brûlés », venus principalement de St-Egrève. En juillet 1944, on y dénombrait une centaine de Résistants.

Malgré la barbarie et les privations, les Résistants ont su créer non seulement les conditions de la capitulation du nazisme, mais aussi élaborer un programme ambitieux appelé « Les jours heureux par le CNR », dont la Sécurité Sociale est l’un de nos héritages les plus précieux ! Soyons-en digne en défendant ce système solidaire !

Sylvie GUINAND, Front de Gauche – PCF

Expression politique – Mai 2019

8 mai : se souvenir pour construire l’avenir !

Alors que les commémorations du 8 mai approchent à St-Egrève, le verbe « résister » prend tout son sens au regard de l’actualité : résister contre la privatisation de l’EHPAD, contre la réduction d’ouverture de la Poste, contre le refus d’accueillir une réunion des Gilets-Jaunes dans notre commune ou contre la répression mise en œuvre dans tout le territoire envers celles et ceux qui luttent en 2019 ! Résister contre l’invasion de l’individualisme, du repli sur soi, du racisme, de l’enrichissement personnel de quelques-uns au détriment de l’enrichissement collectif, résister contre les mensonges d’Etat sur le partage des richesses et les ventes d’armes, résister pour proposer un autre projet de société tourné vers l’intérêt général et la paix, c’est ce que font aujourd’hui des milliers de syndicalistes, gilets-jaunes, journalistes indépendants, militants associatifs et politiques, malgré les violences policières et les interdictions de se rassembler qui se développent jusque dans notre Ville!

Dans une commune de résistance comme la nôtre, qui porte comme rue principale le nom extrêmement fort de « 8 mais 1945 », date de capitulation sans condition des nazis, c’est inacceptable ! C’est de cette rue que s’élance, chaque 8 mai, la foulée du souvenir. Se souvenir ensemble que la dictature nazie a détruit, pillé, asservi, commis les pires crimes de l’Humanité, que des femmes, des hommes ont refusé cette barbarie et rejoint la Résistance pour chasser l’occupant, c’est bien, mais se souvenir et agir pour instaurer une société plus juste et solidaire dans l’esprit du Conseil National de la Résistance (CNR), c’est mieux !

En hommage aux Résistants d’hier qui ont ouvert le chemin des résistances d’aujourd’hui, j’encourage à venir nombreux le 8 mai saluer leurs actions et l’héritage précieux du CNR qu’ils laissent, les résistances collectives au quotidien, et j’invite enfin à voter le 26 mai aux élections européennes.

« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage. » Jean Jaurès

Sylvie GUINAND, Front de Gauche – PCF

Expression politique – avril 2019

Gratuité des transports publics : oui, c’est possible !

Pour améliorer notre air, notre pouvoir d’achat et nos conditions de vie, à quand la gratuité du transport à St-Egrève et dans l’agglomération ?

La décision finale revient à la métropole et au SMTC, mais les élu.e.s de la majorité qui siègent dans les instances de l’agglomération pourraient soutenir le projet porté à St-Egrève par l’association « pour la gratuité des transports publics », présente depuis 3 ans à la fête des associations. Ils ne font pas ce choix.

Villes après villes, les bilans tirés de l’accès gratuit aux transports publics pour tous les usagers sont positifs, quelle que soit la couleur politique qui les a mis en place ou le nombre d’habitants concernés : Compiègne, Gap, Aubagne, Châteauroux, Métropole du Valenciennois, Dunkerque, etc… Les enjeux sont sociaux, économiques, environnementaux.

Le maire de Dunkerque explique : « Avec la gratuité, l’agglo a renoncé à 4,5 millions de billetterie par an, un peu moins de 10 % du coût total du transport public. Soutenable. Mais il fallait aussi dimensionner le réseau. Pour cela il fallait aussi amener la qualité avec la gratuité. »

Des investissements, financés par l’augmentation du Versement Transport, ont été réalisés : augmentation de 30 % du parc, parkings-relais, sites propres pour les bus, arrêts aménagés, nouvelles lignes… La fréquentation a augmenté de 50% et les incivilités ont baissé de 60%. Parmi les nouveaux usagers on compte surtout des jeunes mais aussi des personnes isolées. 67% d’entre eux utilisaient auparavant leur automobile. « Ce qui était intéressant c’était d’amener la question environnementale par un gain de pouvoir d’achat. La gratuité est un progrès social et sociétal. C’est le droit fondamental à la mobilité, contre l’exclusion. Et vous passez d’une logique individualiste à une logique de convivialité où on peut discuter avec son voisin. »

Le projet de gratuité des transports a pour ambition de rendre la métropole plus humaine et la vie plus collective : alors, qu’est-ce qu’on attend pour agir ?

Sylvie GUINAND, Front de Gauche – PCF

Expression politique – mars 2019

Appel à la mobilisation pour la Poste de St-Egrève !

Dans le Journal Municipal n°218 de novembre 2015, la majorité municipale mettait en avant, à juste titre, la Poste de St-Egrève pour « la qualité de ses services rendus ». Cette qualité d’accueil que nous apprécions toutes et tous est malheureusement remise en cause par une restructuration voulue par la direction. Celle-ci a conduit les salariés à se mettre en grève pour rejeter le projet de supprimer un emploi et dix heures d’ouverture par semaine sur les sites de St-Egrève, St Martin-le-Vinoux et Voreppe, malgré le temps d’attente des usagers (qui va jusqu’à vingt minutes en raison de la densification de la population sur l’axe du tramway).

D’une part les habitants vont perdre des créneaux horaires d’accès, d’autre part la sécurité des agents et des usagers est mise à mal : un agent pourrait accueillir seul le public dans un bureau de poste. Les conditions de travail des agents seront également impactées par la remise en cause des repos du samedi et par la réduction des effectifs, alors qu’avec l’accroissement de la population et les constructions en cours dans les quartiers alentours, l’heure serait à son augmentation pour un accueil de bonne qualité et la réduction de l’attente !

Tous les samedis matin un rassemblement est organisé devant la Poste : j’engage tout le monde à aller les soutenir et à discuter du nécessaire maintien de ce service de proximité qui crée un lien social important dans notre commune.

Le droit à la communication est fondamental, défendons-le avec les Postiers !

Sylvie GUINAND, Front de Gauche – PCF

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